Moment d’expression, d’échanges et de prise de décisions, l’assemblée générale est un temps fort dans la vie de la mutuelle MCRN. La dernière AG, en date du 7 juin dernier, n’échappe pas à la règle. 

Les délégués présents ont pris note, notamment, de la bonne santé de la mutuelle, de l’accroissement du nombre d’adhérents et de personnes protégées (plus de 10 000 au 30 avril). La réforme du « reste à charge zéro » ou « RAC-0 » a bien sûr été abordée. Comme toutes les mutuelles en France, la MCRN s’inscrit dans cette réforme et s’y prépare activement. Mais de quoi s’agit-il ? Cette mesure gouvernementale, dont la mise en place est prévue jusqu’en 2021, a pour ambition de faciliter l’accès aux soins. Ainsi, pour certains actes ou soins, les patients n’auront plus rien à débourser, d’où la « formule » de reste à charge zéro. 

Les limites du RAC-0

Derrière l’affichage gouvernemental, aux allures de campagne de communication, les limites du projet sont connues. « Ne seront concernés que ceux qui ont déjà une mutuelle », rappelle le président Joël Vignaud. « Et puis seuls, l’optique, le dentaire et l’audio-prothèse font partie de ce projet avec des paniers de soins à définir. Concrètement cela veut que, même en optique, dentaire ou audio-prothèse, il y aura des cas ou situations où le patient devra débourser de l’argent pour se soigner ! » Et une fois de plus, les mutuelles vont être mises à contribution. Le gouvernement avance l’idée qu’il leur suffirait de rogner sur leurs frais de gestion . « Ces frais comprennent aussi l’accompagnement social des adhérents » rappelle aussitôt Joël Vignaud

Les conditions pour une réforme efficace et juste

La Fédération des Mutuelles de France (FMF), à laquelle adhère la mutuelle MCRN, précise qu’elle soutient la réduction du reste-à-charge des malades mais pas sans garanties, afin que la réforme soit à la fois « efficace et juste ». L’encadrement des prix et des dépassements d’honoraires, une meilleure participation de l’Assurance maladie obligatoire et la suppression des taxes pesant sur les mutuelles sont quelques unes des conditions qui devraient être réunies afin que la réforme soit véritablement positive.

 

Joël Vignaud, président de la mutuelle MCRN lors de l’assemblée générale du 7 juin 2019