C’est une réalité. De nombreux assurés sociaux retardent l’achat d’une nouvelle paire de lunettes correctrices, repoussent un rendez-vous pour des soins dentaires ou chez un audioprothésiste pour des raisons d’argent. Quand ils ne renoncent pas tout simplement à se soigner ! Et le hasard n’y est pour rien. Sur ces trois « postes », les restes à charge sont en effet importants. Concrètement, c’est en optique, en dentaire et en audio-prothèse qu’on doit souvent débourser une somme, parfois conséquente, même après la « participation » de la sécurité sociale et de la mutuelle. D’où l’idée du gouvernement de lancer la réforme dite du RAC 0, pour reste à charge 0 euro. Effective en optique et en dentaire, dès le 1er janvier 2020, elle sera pleinement opérationnelle en 2021.
Qui est concerné ?
Tous les assurés sociaux qui ont souscrit un contrat individuel ou collectif dit « responsable ». Comme ceux proposés par la MCRN ! En clair, si vous êtes adhérent de la mutuelle (ou en passe de l’être), vous pourrez bénéficier de la réforme. En revanche, sont exclus du RAC 0 les plus de 3 millions de personnes en France qui n’ont pas de couverture santé complémentaire.
Le RAC 0, oui mais pour quoi ?
Le RAC 0 ne concerne que l’optique, le dentaire et, à terme, les aides auditives. Les frais d’hospitalisation, qui génèrent pourtant des restes à charge importants, ne sont pas concernés. Idem pour les dépassements d’honoraires. Concernant l’optique et le dentaire, encore faut-il préciser que tous les équipements ou les soins prothétiques par exemple ne sont pas concernés. On est donc très loin de l’idée de « 100 % santé » abusivement proclamée par le gouvernement.
Paniers d’équipements et de soins
En optique, si vous souhaitez ne rien débourser, il vous faudra choisir parmi un ensemble de montures et de verres dits de la classe A. En dentaire, la pose de certaines couronnes entrent par exemple dans le dispositif. Ce n’est pas le cas en revanche de l’orthodontie. Dans tous les cas, le professionnel de santé concerné devra vous expliquer ce qui rentre dans le RAC 0 et ce qui en est exclu. Bien entendu, libre à vous de choisir des « équipements » qui sortent du RAC 0 et donc génèrent un reste à charge.
Le coût du RAC 0
Comme on peut s’en douter, cette réforme aura un coût. En très grande partie assumé par les mutuelles et les organismes complémentaires. Avec des répercussions sur les cotisations qui sont déjà très fortement taxées. Encore une réforme financée principalement par les mutuelles et les mutualistes eux-mêmes !
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